Une transition encore difficile à imaginer… mais nécessaire
Aujourd’hui, nos sociétés sont encore fortement dépendantes des énergies fossiles, qui représentent environ 80 % de l’énergie consommée dans le monde. Cette réalité rend difficile l’idée de vivre avec une empreinte carbone aussi basse que 2 tonnes par an, et encore plus celle de viser moins d’1 tonne.
Le défi n’est pas seulement technologique. Il est aussi culturel, économique et politique. Atteindre cet objectif implique de réinventer nos modes de production, de consommation et d’interaction sociale.
Des contraintes structurelles… mais pas insurmontables
Même les personnes qui ont un mode de vie fortement décarboné ont une empreinte de 3 ou 4 tonnes/an, car une part de nos émissions est liée à :
- Les services publics (éducation, santé, infrastructures…).
- L’organisation territoriale (transports, bâtiments).
Aujourd’hui, les émissions liées aux services sociétaux représentent déjà 1,5 tonne qui nous sont allouéesavant même d’avoir allumé la lumière ou pris sa voiture. Cela montre que les efforts individuels seuls ne suffisent pas : il faut aussi des changements à l’échelle collective.
Réduire sans se priver de l’essentiel
Heureusement, un mode de vie bas carbone ne veut pas dire vivre moins bien, bien au contraire. Beaucoup d’activités sont très peu émettrices :
- Marcher dans la nature
- Faire du vélo
- Lire, écrire, faire de la musique
- Cultiver des plantes sur son balcon ou son potager
- Cuisiner en famille
- Voyager en train
- Profiter du silence, du lien humain, de la fête…
Ce sont ces activités qui participent** à une vie bas carbone heureuse** sont au cœur du changement de société nécessaire.
Une trajectoire vers un futur soutenable
Atteindre 2 tonnes, puis 1 tonne, est un objectif à moyen terme, pas un virage brutal du jour au lendemain. Cela passe par :
- Une réduction progressive de l’empreinte individuelle
- Un changement systémique dans les politiques publiques
- Des innovations sociales, techniques et économiques
La bonne nouvelle ? Nous avons déjà des outils et des idées. Il reste à les rendre accessibles, équitables, désirables.
Conclusion – Un objectif exigeant, mais atteignable collectivement
Oui, vivre avec 2 tonnes de CO₂ par an devrait être possible, mais pas dans le monde actuel tel qu’il fonctionne. C’est en inventant un nouveau modèle, à la fois sobre, adapté et collectif, que nous pourrons y parvenir. Et ce dès aujourd’hui, avec chacun de nous.
Pour aller plus loin :
https://www.ge.ch/document/bilan-carbone-du-territoire-cantonal-resultats-encourageants
https://www.ge.ch/dossier/durabilite-climat/climat/route-neutralite-carbone#:~:text=Celle-ci fixe des objectifs plus ambitieux :,changements climatiques%2C leurs effets étant déjà perceptibles.