Un sentiment d’impuissance compréhensible… mais pas une fatalité
Lorsqu’on consulte son empreinte carbone sur un calculateur comme Nos Gestes Climat, on peut ressentir une certaine frustration face au poste "services sociétaux". Pourquoi m’impute-t-on une part d’impact sur laquelle je n’ai aucun contrôle direct ?
Pourquoi ce poste ne dépend pas de nos gestes individuels directs
Contrairement à d’autres postes (alimentation, transport, chauffage), les services sociétaux englobent des infrastructures partagées : écoles, hôpitaux, routes, éclairage public, justice, etc. Leur empreinte carbone dépend de décisions publiques, de budgets collectifs, et de politiques à long terme.
L’échelle collective : une condition essentielle de la transition
La transition écologique ne peut pas reposer uniquement sur les gestes individuels. Varier son alimentation ou prendre moins l’avion, c’est nécessaire – mais pas suffisant. Pour transformer durablement notre société, il faut aussi agir à l’échelle collective.
Le rôle des politiques publiques
Les services sociétaux sont pilotés par l’action publique. Rénover les écoles et les bâtiments publics, moderniser les réseaux de transport : tout cela ne dépend pas de choix individuels mais de priorités politiques.
Le vote comme levier écologique
Voter, c’est agir sur les orientations budgétaires, environnementales et sociales. En choisissant des responsables engagés sur la transition, on peut influer sur le poids carbone des services publics.
Pourquoi inclure ce poste dans l’empreinte individuelle ?
Même s’il ne dépend pas de nous seuls, ce poste reflète une réalité partagée : celle de vivre dans un système collectif où les décisions des uns ont des conséquences pour tous. Intégrer les services sociétaux dans notre empreinte :
- Rend visible leur poids réel (souvent plus d’1 tonne de CO₂e/an/personne).
- Encourage à passer à l’action sur le terrain collectif.
Conclusion – Une responsabilité partagée pour une société décarbonée
Le poste “services sociétaux” est un signal fort : pour changer notre impact, il ne suffit pas de trier ses déchets ou de manger bio. La bonne nouvelle, c’est que chacun peut contribuer à cette transformation. À travers le vote, l’engagement, la mobilisation, nous avons tous un rôle à jouer dans la transition.
Pour aller plus loin :
https://www.ge.ch/document/bilan-carbone-du-territoire-cantonal-resultats-encourageants